lundi 11 avril 2011

Aide à la dissertation - P.


AIDE À LA DISSERTATION 

DESCARTES – TRAITÉ DE L’HOMME :

Idée de nature. L’artificialisme : la nature n’a pas de spécificité, c’est-à-dire une simulation parfaite d’un être vivant. Par exemple, un automate qui peut contrefaire un « vrai homme », c’est-à-dire un être humain complet véritable équivaut à l’être naturel lui-même.
            Pourquoi ? Un corps vivant, c’est-à-dire « animé » est celui qui témoigne de mouvement, d’activité etc … Voir l15-16. Les organes exercent leur fonction, par exemple, les poumons inspirent et expirent de l’air. D’où une vision mécanique de cet ensemble = c’est une machine, une composition de pièces (chacune est spécialisée) ce qui prime c’est « la seule disposition des organes »,  c’est-à-dire la géométrie (tout se fait par grandeur, figure et mouvement). D’où l’absence de forces cachées. Voir L20 et suivantes. Toit doit être mis à nu et à plat, comme le plan d’une machine.
            « Ma physique n’est autre que géométrie ». Descartes.
Physique = science de la nature.

            Descartes s’oppose à Aristote et à la scolastique : « ce qui est par nature c’est ce qui possède en soi-même un principe de mouvement et de repos. L’être naturel se définit par une activité ou une fonction ou un mouvement privilégié. D’où l’opposition du naturel et du violent.
            Ex : la fumée monte, mais nous pouvons contrarier (par violence) ce mouvement.
Aristote voit la nature comme un système téléologique = constitué d’un ensemble de finalités.
            « La nature ne fait rien en vain ». Aristote. C’est-à-dire tout être, même partiel comme un organe a sa raison d’être = il accomplit une fonction = il fait passer de la simple puissance = la virtualité à l’existence en acte.
            Par exemple : un être vivant qui ne vivrait pas, c’est-à-dire n’exercerait pas ses fonctions élémentaires serait une aberration, un monstre. D’où un principe : la nature spécialise les organes grâce à leur fonction.
            Critique de Descartes contre Aristote : Voir l20 et suivantes. Aristote suppose des qualités occultes, c’est-à-dire des forces cachées et qui échappent à toute mesure. Or, Galilée a dit « La nature est un livre écrit en langage mathématique ».

TEXTE 2 :

            Quelle différence entre une montre et un arbre ? C’est-à-dire l’artifice d’une production qui demeure le privilège de sa nature ? 
Réponse : une différence de degré, c’est-à-dire quantitative, et non par nature c’est-à-dire qualitative.
            Nos artisans sont limités par nos moyens de travailler, alors que la nature ignore cette limitation technique, elle compose dans l’infiniment petit.
L’aspect majeur, c’est bien la convergence mécanique c’est-à-dire aucune différence qualitative, c’est toujours une affaire de géométrie, de ressorts, de rouages (visibles dans la montre, invisibles parce que minuscules dans un arbre). D’où la dénaturation de l’idée de nature c’est-à-dire nature = fonction. Par exemple : il est « naturel » qu’une montre marque les heures aussi bien que l’arbre produise des fruits.
            « La nature n’est pas une déesse ». Descartes. C’est-à-dire elle se réduit à un cadre géométrique dans lequel les mots se succèdent, mais elle ne contient pas la moindre face cachée ou impénétrable. Elle est ce qu’il faut mesurer.

            KANT : CRITIQUE DU JUGEMENT

            La limite du mécanisme, de l’artificialisme.
Entre le vivant et la machine, il existe en fait une différence de nature, c’est-à-dire qualitative. Le vivant n’est pas une supra-machine, c’est un autre ordre et d’autres propriétés :
            a- Une montre ne se répare pas
            b- Elle ne se reproduit pas
Le vivant organise des matières (énergies formatrices). La machine déplace des matières (énergie motrice). D’où une solidarité immédiate dans la machine et dans le vivant. Dans une montre, une pièce, par exemple, un rouage existe pour les autres = il accomplit une fonction. Mais il ne peut pas compter sur les autres en cas de défaillance. Dans un arbre, chaque organe existe pour et par les autres, c’est-à-dire chacun est à la fois un moyen et une fin. 

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