samedi 2 avril 2011

Cinéma de l'Afrique et sur l'Afrique - A.


LE CINÉMA DE L’AFRIQUE ET SUR L’AFRIQUE

Les statues meurent aussi – Chris. Marker & Alain Resnais – 1952

Chris Marker : documentariste et photographe ayant développé un cinéma très personnel. Ses films s’accompagnent souvent d’un texte en voix off. (il a aussi fait un cours film de science fiction à partir de photographies).
Alain Resnais : il a d’abord été monteur, puis documentariste, puis réalisateur de fictions influencées par le cinéma documentaire.
            Tous deux s’intéressent beaucoup à la mémoire de l’individu, mais aussi à celle des sociétés, de la culture.
C’est un film sur l’art « nègre », tourné en 1952, en pleine décolonisation.

« Nègre » est un adjectif qui n’est plus que très peu employé de nos jours, car il s’est chargé d’une connotation péjorative.

   ì noir (mot « populaire ») è noir se voit lui-même délaissé au profit de « black »
Niger
          î nègre (mot savant)

Quand on aborde l’art africain, on est obligatoirement confronté à des considérations historiques, politiques. Ce film offre le point de vue de blancs en désaccord avec l’attitude d’autres européens blancs sur l’art africain.
            Grands fils directeurs du films :
- différence production artistique et ce qui ne l’est pas : c’est quelque chose à quoi nous sommes habitués : nous tendons à différencier la production artistique ce qui ne l’est pas, au contraire de l’art africain. Par exemple, une cuillère a la « même valeur » qu’une statue.
            Pour Marker et Resnais, nous occidentaux, dès que nous pensons que quelque chose est artistique, nous le mettons dans un musée. Nous étiquetons certains objets comme artistiques.
Mais l’activité artisanale africaine n’est pas séparée du reste des autres activités.

            Le titre « Les statues meurent aussi » s’explique facilement : les objets sortis de leur contexte n’ont plus de valeur, ils perdent leur signification, leur vitalité. Ces statues sont le témoin d’une culture. Si on les y arrache, elles meurent.
De cette démarche dérive un commerce d’objet : l’artisanat et surtout l’art africain perd son sens, car on fabrique dans le but de vendre.
           
- le film donne aussi à voir la culture des relations entre les blancs et les noirs. L’homme africain a toujours vécu la présence de l’homme blanc sur son territoire comme une « prédation » car c’est la terre où l’on a été chercher des esclaves, où à eu lieu la colonisation. Un rapport hiérarchique s’est imposé entre blancs et noirs. Ce que à quoi s’ajoute la dépossession du lieu dans lequel ils habitaient.

Chronique d’un été – 1960 – Jean Rouch – 1960

Jean Rouch : il a tenté de s’extraire de la vision univoque de l’homme blanc sur l’homme noir. Il a tenté, à travers le cinéma de renverser à la fois le regard de l’homme blanc sur l’homme noir et vice versa.

            Le film a été tourné en France, et a été réalisé avec le concours d’Edgar Morin. Il tente d’exprimer la vision de Landry, ivoirien, sur ce qu’il voit en France et des personnes qu’il rencontre.
À Saint Tropez :  on va observer des micros-sociétés et leurs habitudes propres.
Le repas : se pose la question du rapport noir/blanc : ce n’est pas seulement une question d’idée, mais une réalité très concrète, c’est d’abord une séparation physique, c’est l’interdiction de relations noirs/blancs. On peut d’ailleurs noter une représentation particulière du corps noir. Qui impose une question de cinéma : comment faire apparaître le corps noir au cinéma ?
            Le second sujet abordé est celui de l’antisémitisme : Marcelline Loridan et son tatouage. Il y a là une mise en parallèle du racisme des blancs envers les noirs, et l’antisémitisme (la Shoah). On assiste aussi à une mise en évidence de l’ignorance réciproque des situations.

Moi, un Noir – Jean Rouch  - 1958

Projet sociologique.
Dans ce film, on essaie d’adopter le point de vue de cette communauté d’immigrés, de leur donner la parole, de faire entendre leur voix. On essaie de faire en sorte que le cinéma permette à ses africains d’exprimer leur point de vue.
Pas de son synchrone.
            Le cinéma de Rouch a par ailleurs beaucoup influencé le cinéma moderne.

Afriques : comment ça va avec la douleur ? – Raymond Depardon  - 1993-1996

Cinéma très personnel. Preuve qu’on peut filmer quelqu’un qui reste muet une minute sans s’ennuyer (Nelson Mandela).

2 commentaires:

  1. bonjour,
    je recherche des fans de science-fiction pour alimenter le site http://www.facebook.com/westafscifi, qui se veut le premier site de SF d'afrique de l'ouest.

    merci de votre aide

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  2. Hélas ce site n'est constitué que de cours qui ont été dispensés à notre classe, et je n'ai de fait pas forcément d'attrait spécifique pour le cinéma de science fiction d'Afrique de l'Ouest, ni même de connaissance à ce sujet. Désolée ..

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